La place du vélo dans l’ARC Recommandations pour inciter les habitants de l’ARC à privilégier le vélo pour leurs déplacements.

Compiègne et sa région ont développé depuis de nombreuses années quelques voies à vocation touristique accessibles aux vélos et aux piétons. La ville de Compiègne a ensuite développé quelques voies cyclables avec la volonté affichée d’améliorer la place du vélo dans la ville.

Toutefois, ces réalisations parfois coûteuses ont, semble-t-il, été faites sans connaître suffisamment les recommandations du CEREMA (anciennement CERTU). Par ailleurs, l’obligation faite aux aménageurs de réaliser des itinéraires lors de la création de voies urbaines ou de travaux importants de réfection de celles-ci n’a pas toujours été respectée.

Mais la situation évolue favorablement depuis quelque temps, malgré le manque d’engagement de la SNCF dans la lutte contre le changement climatique !
Etant donné le faible impact du transport ferroviaire sur l’atmoshère, n’aurait-il pas été logique que la SNCF améliore les conditions de passage des vélos dans la gare ainsi qu’un parc sécurisé pour ceux des cyclistes ne voulant pas l’emmener dans le train ?
Bien que l’ARC ne puisse intervenir dans les gares pour éviter aux voyageurs de porter leur vélo dans les escaliers, elle a fait face à l’inertie des responsables de celle de Compiègne en adoptant une politique volontariste en matière de services par le biais de la location de vélos et d’un abri couvert sécurisé.
L’ARC a par ailleurs mis en place des "vélos de service" pour les déplacements de ses salariés dans le cadre de leurs missions.

Le PCET (Plan Climat Énergie Territorial) augmente aujourd’hui la motivation de l’agglomération à trouver des moyens pour lutter contre l’effet de serre et pour réduire la consommation d’énergie de notre société. Le développement du vélo comme moyen de transport à part entière, au travers de la réalisation d’infrastructures cyclables dignes de ce nom, sera un des axes permettant d’atteindre l’un des objectifs du PCET.

Le vélo est certes un moyen de déplacement reconnu pour le tourisme mais il doit être développé comme moyen de transport à part entière pour les déplacements utilitaires.

Les pays du Nord sont un exemple de ce qui peut être réalisé pour prendre convenablement en compte le vélo comme moyen de transport quotidien en toute sécurité.

Actuellement, 50 % des trajets urbains font moins de 3 km (effectués majoritairement en voiture). Ils pourraient facilement être faits à vélo si une infrastructure sécurisée rendait ces déplacements à vélo attrayants, ce qui permettrait de réduire les émissions de CO2 de manière significative car c’est en ville que les automobiles polluent le plus.

Pour limiter le risque d’erreur au niveau de la conception des infrastructures cyclables, il est indispensable de suivre les recommandations du CEREMA (http://www.certu-catalogue.fr/catalogsearch/result/?q=v%C3%A9lo ) et utile d’obtenir l’avis des usagers cyclistes qui sont confrontés aux réalités du terrain et ont l’expérience nécessaire.

Ce n’est qu’en rendant la circulation des vélos attrayante, c-à-d basée sur un plan de déplacements cohérent, continu et sécurisé, qu’on obtiendra le résultat visant à réduire la circulation automobile car il est impossible de contraindre le citoyen à rouler à vélo : on ne peut que l’y inciter.

La mise en sens unique (pour les voitures...) d’une partie des rues des villes permet de dégager l’espace pour créer des pistes cyclables bidirectionnelles ou, à défaut, des bandes cyclables.

Les règles d’urbanisme imposent depuis 2012 l’obligation de créer un espace de stationnement sécurisé pour vélo dans les constructions neuves de bâtiments d’habitation et de bureaux accessible depuis l’entrée du bâtiment. Voir http://www.territoires.gouv.fr/velos-stationnement-securise-dans-les-batiments
Au travers des règlements locaux (notamment PLU), des règles plus restrictives peuvent être imposées (comme l’imposition de surfaces plus importantes, l’obligation d’accès à partir de la rue sans devoir porter vélo et bagages).
Un grand nombre de personnes vivant en appartement déclare ne pas vouloir acheter de vélo par manque de place sécurisée chez eux pour y entreposer leur bicyclette.

Certaines villes, comptant beaucoup de rues n’offrant pas assez de place pour aménager des voies auto et vélo distinctes, ont créé des zones de rencontre et/ou sont passées en zone 30 km/h de manière globale afin de parvenir à rendre la ville plus sûre pour tous, en multipliant les ralentisseurs pour contraindre les automobilistes à respecter cette limitation de vitesse, ou encore en rétablissant la priorité à droite à tous les carrefours.